Naviguer en pleine incertitude : budgets prévisionnels et besoins en trésorerie

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La crise sanitaire nous oblige à naviguer à vue et il faut pouvoir garder la possibilité de passer d’un scénario à l’autre : bien connaître ses coûts fixes et charges variables est une 1ère étape, connaître les liens entre eux est la suivante.

Et il ne s’agit pas de se limiter à les réduire ! 

À travers des exemples précis, découvrez comment construire les budgets prévisionnels et les difficultés auxquelles nous risquons d’être confrontées.

COMMENT CONSTRUIRE SES BUDGETS PRÉVISIONNELS ?

Nous vous conseillons pour cela d'anticiper 3 scénarios : favorable, défavorable, et intermédiaire pour estimer le niveau d’activité attendue selon l’évolution de la crise sanitaire et son impact.

Il me semble également important de prévoir un budget plan de relance. Lorsque la sortie de crise sera proche, il faudra avoir un minimum de ressources pour relancer l’activité.

Ensuite, il serait intéressant de classer les postes de charges selon leur caractère fixe ou variable.


Lorsqu’elles sont fixes, contacter les fournisseurs correspondants pour travailler avec eux sur une adaptation de leur contrat et une projection à plus lointaine échéance.
Par exemple, réduire une prestation contre l’engagement de la poursuivre sur plusieurs années.


Ce ne sera surement pas possible avec tous, cependant il faudra bien faire ce travail de recherche d’économies.

Il s’agit d’alimenter les charges relatives aux différents scénarios en gardant à l’esprit la nécessaire flexibilité pour passer de l’un à l’autre.

FAIRE L'INVENTAIRE DES AIDES :

Nous poursuivons avec l'inventaire des aides selon les scénarios identifiés : fond de solidarité et chômage partiel.

Le premier fait presque l’objet d’un nouveau décret chaque mois depuis le premier confinement.
La tendance générale reste une stabilité voir un renforcement du dispositif.

Pour ce qui est du chômage partiel, les taux d’indemnisation vont baisser progressivement sur les 2 prochains mois avec la possibilité de recourir au dispositif d’activité partielle de longue durée.
En contrepartie de la négociation d’un accord collectif, il sera possible de prolonger les taux d’indemnisation actuels.

FAIRE LE LIEN ENTRE LES BUDGETS PREVISIONNELS ET LES BESOINS EN TRESORERIE :


Il est possible de solliciter un PGE (prêt garanti par l’Etat) jusqu’au 30 juin 2021.
Les décisions de remboursement ou amortissement de l’emprunt jusqu’à 5 ans vont dépendre des prévisions de trésorerie.

Nous vous conseillons également de ne pas oublier d’intégrer les reports des charges sociales et les cotisations des travailleurs non-salariés.

L’URSSAF commence par ailleurs à envoyer les échéanciers de remboursement des montants reportés depuis le début de la crise.

Enfin, attention au niveau de trésorerie affiché actuellement, il n’est pas toujours le reflet de la réalité !

Nous espérons que notre article a pu vous apporter des éléments concrets à mettre en oeuvre, ou au moins des pistes de réflexion pour aborder ce mois de mars avec une meilleure visibilité !

Naviguer à vue est toujours plus agréable que de naviguer dans le brouillard total. Le travail effectué sur les budgets prévisionnels, couplés à une anticipation des besoins en trésorerie, devrait permettre de traverser la zone de turbulence actuelle.

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